Un précurseur de la Réforme en Angleterre
Wyclif, lointain précurseur de la Réforme, remet en cause le principe de l’autorité de la hiérarchie dans l’Église. Ses partisans, les Lollards, sont à l’origine d’une révolte de paysans. Ils dénoncent l’Église établie.
Un contestataire de l’Église établie
John Wyclif (1330-1384) © S.H.P.F.

Né dans une famille de petite noblesse du Yorkshire, John Wyclif fait de brillantes études à Oxford, scientifiques d’abord puis théologiques et il devient docteur en 1372. Il est professeur à Oxford puis entre au service du roi d’Angleterre.
À partir de 1374, il publie par fascicules une véritable somme théologique dans laquelle il expose sa doctrine :
- la hiérarchie ecclésiastique : la véritable Église est l’Église invisible des chrétiens en état de grâce. S’ils sont en état de péché mortel, les membres de la hiérarchie, et le pape lui-même, en sont exclus. Wyclif préconise même le tirage au sort de la dignité pontificale. Dieu exerce directement, sans l’intermédiaire du pape, son droit sur les biens terrestres ; les rois n’ont de comptes à rendre qu’à Dieu seul ;
- la Bible est l’autorité suprême ;
- les indulgences : un péché ne peut être pardonné sans qu’il y ait expiation et c’est Dieu seul qui pardonne ;
- en revanche, Wyclif maintient le dogme de la présence réelle du Christ dans la communion.
On reproche à Wyclif de semer le désordre social. Sa doctrine est condamnée en 1382 par trois synodes tenus à Londres par les dominicains, mais lui-même n’est pas excommunié.
Ses idées se répandent partout grâce aux Lollards
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