2. Une génération préparée.
Dieu n’a pas oublié cette génération !
Toutes ces personnes nées entre 1965 et 1980 ont vécu plusieurs transitions : économiques avec les premiers chocs pétroliers, les premières vagues de chômage, sans parler des transitions numériques et bien d’autres encore.
Elle a su développer ce que ses pères les Babyboomers ont entrepris. Prenons juste l’exemple d’internet : si la génération précédente a commencé à mettre une idée en place avec le minitel, elle a su la développer et l’innover pour qu’aujourd’hui, tous puissent avoir internet et être ouvert sur le monde. La génération suivante en est la bénéficiaire, elle pourra alors aller plus loin en reconnaissant le travail de la génération précédente : la génération X.
Toutes les générations vivent des échecs. Et, cette génération en a vécu de nombreuses tant dans la société que dans l’Eglise. Elle aurait pu choisir de rester dans une certaine fatalité. Mais personnellement, je vois comment Dieu a œuvré à travers ces échecs.

La génération X, ma génération, est capable de tâtonner et de persévérer jusqu’à avoir le résultat attendu. Ce cheminement génère des transformations dans la vie personnelle qui peuvent aller jusqu’à innover dans l’action pour trouver la solution.
Les personnes âgées de 40 à 55 ans, sont travailleuses, endurantes, combatives… Et je ressens de l’honneur pour notre génération dans le cœur de Dieu.
Dieu fait de nous, une génération de guerriers-amoureux. Par les batailles perdues, nous avons appris à faire des deuils tant relationnels, que de projets. Nous avons fait face à beaucoup de déception, à l’amertume ; nous en avons vécu les conséquences. Honorons Dieu pour les clefs données qui nous font rebondir plus vite, avec plus d’efficacité, qui nous font ressortir transformés afin de gagner les batailles suivantes. Aujourd’hui, où tout va vite, nous pouvons être très efficaces sur le terrain que Dieu nous donne et nous adapter très vite aux changements nécessaires.

Dieu nous donne une double onction. Nous ne sommes pas une génération du « OU » mais du « ET » : nous sommes du « terrain » et de l’intercession ; de l’Eglise et de la société ; des jeunes et des plus âgés ; de l’ancien et du nouveau ; …
Nous avons un potentiel de réconciliation pour vivre et traverser les temps de transition en préservant les valeurs du Royaume de Dieu, en apprenant jour après jour à les incarner dans notre quotidien.
Pour l’avoir sûrement vécu un bon nombre de fois, nous avons aussi une grande conscience que nous pouvons déranger… Là aussi, pour plusieurs d’entre nous, Dieu nous a appris à faire attention à comment nous partageons ce que Dieu nous dit : être dans la vérité ET dans l’amour. Tout un défi !
« Déranger » fait partie de notre mandat dans ces temps de transition. Dans l’onction du « ET », Dieu nous donne de nouveaux procédés, de nouvelles révélations, une vision du monde renouvelée pour aujourd’hui. Cela peut « interroger » voire « importuner » notre entourage, même si ce n’est pas ce que nous voulons, c’est juste ce que Dieu met sur notre cœur … Au bout du compte, la génération X ouvre des chemins nouveaux pour porter des solutions adaptées à la société, pour entrer en contact avec les personnes en quête de la Vérité.
Nous sommes une génération pionnière et relationnelle, c’est aussi pour cela que nous pouvons dire que Dieu nous a créés pour les temps que nous vivons. L’authenticité, la justice, la profondeur, l’hospitalité, etc. sont des valeurs que la société recherche ; ce sont également les valeurs que nous portons. Elles sont des points de convergence pour aller à la rencontre de l’autre.
Si l’Eglise aujourd’hui est en marge de la société, cette génération sait comment vivre cela à cause de son vécu personnel. Nous avons acquis des clefs, nous savons travailler à l’ombre du regard des autres, à la marge de ce qui est visible et des structures.
Il y aurait encore tellement de chose à relever.

Il nous a formés sur un terrain difficile pendant toutes ces années, dans une place peu confortable.
Soyons encouragés que nous soyons déjà dans notre champ d’action, ou que nous le cherchions encore.