« En mémoire de » (2) Vendredi Saint – S'équiper pour Impacter

Ce matin en me réveillant, je pensais à ce jour si terrible pour Jésus, Marie, la mère de Jésus et ses amis. En Alsace, ce jour est férié et un culte est célébré pour se souvenir de ce que Jésus a vécu et de ce qu’il a subi pour nous donner la liberté.

Le vendredi saint est très peu célébré dans le milieu évangélique. Très souvent, nous célébrons la résurrection de Jésus – je ne dis pas que ce n’est pas juste ! Cependant, il n’y a pas de résurrection sans mort.

Entre la Cène et sa résurrection, Jésus a traversé l’ombre de la mort dans son humanité. Il a choisi de prendre sur et en lui le péché de tous : une lourde charge.

Jésus au mont des Oliviers.

Avec ses amis, Jésus, inquiet, est venu prier dans ce lieu tant aimé par Jésus. Il encourage ses disciples à prier pour pouvoir résister quand l’esprit du mal les tentera.

Jésus se met à l’écart pour prier son Père. Il était si inquiet, angoissé qu’il en sua des grumeaux de sang. Ce symptôme est grave. Médicalement, cela s’appelle « l’hématidrose ». C’est lorsqu’une personne endure une angoisse, une anxiété ou un stress très fort, sa peau se met à suer du sang.

Les disciples sont tellement sous le poids du chagrin, qu’ils s’endorment. Et, Jésus fait face à une grande solitude. Il les reprend car la prière et sa relation avec le Père est tellement importante pour vaincre l’esprit du mal.

Un baiser de trahison : Jésus arrêté !

Le plus douloureux est d’être trahi par quelqu’un que l’on aime. Jésus est trahi par Judas qui a vécu avec lui. Il l’a formé, c’était son disciple.

Judas est venu avec une troupe de soldats et des gardes du temple pour arrêter Jésus. J’étais très surprise en relisant Matthieu 26.55-56 car j’ai toujours cru que Jésus ne s’était jamais défendu. Mais c’est faux.

Jésus dit « Vous êtes venus me prendre avec des épées et des bâtons, comme pour arrêter un bandit ! Tous les jours, j’étais assis dans le temple et j’enseignais, pourtant, vous ne m’avez pas arrêté ! Tout cela réalise ce que les prophètes ont dit dans les Livres Saints. »

Jésus fait des reproches aux chefs religieux. Ces reproches sont factuels. Cela me parle ! Se défendre de façon sage et factuelle est légitime.

Mais les chefs religieux sont si amers, en colère après Jésus qu’ils n’ont qu’une idée en tête : le condamner.

Jésus passe en jugement auprès des gouverneurs romains Hérode et Pilate. Aucun des deux n’a trouvé de charge envers Jésus. Il est juste. Et, pourtant ! Les deux gouverneurs veulent la paix dans leurs contrées – ils vont laisser les juifs juger Jésus en se rangeant de leur côté.

Juifs et non juifs sont coupables d’avoir condamnés Jésus. Et, Jésus va mourir pour chacun d’eux ! C’est une fois de plus irréaliste. Qui mourrait pour ses propres meurtriers ?

L’atmosphère est lourde et pleines de violence de toutes sortes. La tristesse, la colère, la déception sont à son comble. Je n’imagine même pas ce que devait ressentir Marie, sa mère et les amis de Jésus, toutes les personnes qui l’ont suivies ces années durant. Tout se finit comme cela ? C’est moche !

Jésus innocent, condamné à mort !

Les exécutions se font en étant cloué sur une croix aux yeux de tous. Jésus vit un supplice alors que personne ne peut lui reprocher quoi que ce soit ! Et Jésus fait tout de même le choix de prendre en son âme humaine notre condition humaine.

Jusqu’à la croix, Jésus va être roué de coup, méprisé, blessé, moqué, injurié, torturé, condamné, … Il va porter sa propre croix avant d’y être cloué devant tous. La honte est à son comble. Quelle humiliation !